L'Insee mesure l'impact des RPS au travail sur le sentiment de bien-être des français
Le 01/02/2013
L’enquête sur la qualité de la vie de l'Insee permet d’examiner la plupart des indicateurs de qualité de vie définis dans le rapport Stiglitz, Sen, Fitoussi, dont les risques psychosociaux.
De nombreuses initiatives ont vu le jour en France à la suite de la rédaction du rapport sur la mesure des performances économiques et du progrès social (2009) rédigé par la Commission présidée par le Professeur Stiglitz.
Parmi celles-ci, l'enquête qualité de vie a été mise en place afin d’appréhender des aspects de la qualité de la vie mis en avant par le rapport mais jusqu’ici peu abordés en France. Dans cette enquête, les adultes résidant en France métropolitaine évaluent leur sentiment de bien-être, c’est-à-dire leur degré de satisfaction dans la vie mesuré sur une échelle de 0 à 10, à un niveau moyen de 6,8.
Les risques psychosociaux au travail vont de pair avec un moindre bien-être des actifs en emploi
Cette enquête inédite montre que ce ne sont pas seulement les restrictions monétaires, contraintes financières ou faibles revenus qui peuvent dégrader le sentiment de bien-être. Ainsi, les personnes occupant un emploi et en situation de mal-être au travail déclarent plus fréquemment une moindre satisfaction.
L'enquête aborde en effet, et pour la première fois en France, la question du lien entre risques psychosociaux au travail et qualité de vie.
Il apparaît aussi que le mal-être au travail ne se substitue pas au mal-être émotionnel de la vie courante, mais peut au contraire venir s’y ajouter.
L’impact des risques psychosociaux au travail apparaît comparable à celui des problèmes de santé physique, mais moins fort que ceux des contraintes financières, de l’isolement social et du stress de la vie courante.
Les variables retenues par l'enquête pour l'indicateur risques psychosociaux au travail (mal-être au travail) sont :
- Le degré de stress au travail
- La satisfaction vis-à-vis du salaire, de l’autonomie et de l’ambiance au travail
- Le jugement vis-à-vis de la qualité du travail, des délais d’exécution imposés, des risques encourus
- Les conséquences de la fatigue au travail sur l’exécution des travaux ménagers, des responsabilités familiales, de la concentration au travail.
Les résultats produits, tout autant que la méthodologie utilisée pour évaluer la perception de la qualité de vie, pourra inspirer les acteurs des entreprises qui souhaitent évaluer une démarche qualité de vie au travail.
Source : insee.fr - Publié le 28/01/13 par ANACT
Le dossier spécial d'AGIR Magazine n°117
Bien vieillir au travail
Le vieillissement de la population et le recul de l’âge de départ en retraite sont des défis pour les entreprises, qui doivent repenser leurs pratiques et adopter une approche globale pour prévenir l’usure professionnelle.
En 2024, un quart de la population française était âgé de plus de soixante ans. D’ici 2030, ce sera près d’un tiers ! L’ensemble de la société doit s’adapter à cette évolution démographique, et aux effets sociaux, économiques et culturels du vieillissement de la population. C’est également un défi majeur pour le marché du travail, qui nécessite une action concertée des entreprises, des travailleurs et des pouvoirs publics. Les entreprises ont un rôle décisif à jouer dans cette révolution de la longévité, mais elles doivent pour cela repenser la place des travailleurs « seniors » dans le monde du travail. Il n’existe pas de définition légale du terme « senior » mais celui-ci est souvent utilisé pour désigner les salariés de plus de 55 ans… L’allongement des carrières va obliger les entreprises à adapter davantage les conditions de travail de leurs salariés plus âgés, pour assurer leur santé, leur bien-être et leur maintien en emploi. Cela nécessite d’agir à plusieurs niveaux : formation, prévention, qualité de vie et des conditions de travail, lutte contre les préjugés ...