La santé au travail des salariés âgés
Le 02/11/2015

La gestion de la santé au travail dans le contexte du vieillissement des salariés est une priorité de la stratégie Europe 2020.
Améliorer les taux d’emploi et prolonger les carrières professionnelles des salariés sont deux objectifs importants des politiques nationales et européennes depuis la fin des années 1990. Le taux d’emploi de l’UE-28 pour les personnes âgées de 55 à 64 ans est passé de 39,9 % en 2003 à 50,1 % en 2013. L’âge moyen de sortie du marché du travail est passé de 59,9 ans en 2001 à 61,5 ans en 2010.
Étant donné que les différences entre les salariés se creusent avec l’âge, il ne faut pas simplement déduire des hypothèses en se basant sur les caractéristiques liées à l’âge des différentes catégories de salariés. L’évaluation des risques professionnels doit tenir compte des exigences de l’emploi au regard des aptitudes fonctionnelles et de l’état de santé de chaque travailleur.
La santé des salariés dans leur vie future est influencée par leur comportement en matière de santé dans le passé. La baisse des capacités fonctionnelles peut être retardée ou réduite au minimum grâce à des modes de vie sains, comme la pratique régulière d’exercice physique et une alimentation saine. Le lieu de travail a un rôle essentiel à jouer pour promouvoir la santé et permettre de préserver la capacité de travail.
Source : EU-OSHA
Le dossier spécial d'AGIR Magazine n°119
Développer la sécurité solaire
L’exposition aux rayonnements ultraviolets solaires, première cause de cancer professionnel, concerne 1,5 million de travailleurs en France. Pourtant, la prévention reste peu développée. Seule une stratégie globale de prévention permet d’y faire face efficacement.
L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) identifie l’exposition aux rayonnements ultraviolets (UV) solaires comme le principal facteur de risque cancérogène en milieu professionnel en Europe. Selon les résultats de l’enquête qu’elle a menée en 2023, intitulée Workers’ Exposure Survey – WES (lire encadré), plus d’un travailleur sur cinq est concerné, notamment dans les secteurs du BTP, de l’agriculture, des services d’urgence et des transports.
Le changement climatique aggrave cette situation en augmentant la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur, en réduisant la nébulosité et en amplifiant l’exposition aux UV. Ces conditions entraînent des risques accrus de coups de soleil, de cancers cutanés tels que les carcinomes et, plus graves, les mélanomes, mais aussi des atteintes de cataracte et de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).Â
Face à ces enjeux, les acteurs institutionnels de la prévention, comme l’EU-OSHA ou lâ ...