Dernière mise à jour le : 26/05/2025
L'Anses a publié un état des lieux sur la question des risques sanitaires liés aux activités des sapeurs-pompiers et fait le point sur les mesures de prévention.
En France, 248 000 sapeurs-pompiers - en majorité des volontaires, puis des professionnels et des militaires - interviennent principalement pour des opérations de secours aux victimes, mais également la lutte contre les incendies, les accidents de circulation, etc. Ils sont notamment exposés à l'inhalation de fumées toxiques ; aux contraintes physiques ; aux virus, bactéries ou moisissures ; ou encore au bruit, aux températures et pressions extrêmes, aux violences et au travail en horaires décalés.
L'Anses préconise une meilleure prise en compte des risques chimiques, notamment en dehors de la phase active de lutte contre l'incendie, ainsi que des contraintes organisationnelles et psychosociales. Beaucoup de pompiers qui s'engagent avant tout pour la lutte contre l'incendie vivent mal la réalité du terrain. Pour y remédier, l'information lors du recrutement et l'organisation au sein des services départementaux d'incendie et de secours pourraient être améliorées. Enfin, l'Agence souligne l'intérêt de centraliser les données de surveillance de santé et de poursuivre le suivi médical des sapeurs-pompiers après la cessation de leur activité.
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118