Dernière mise à jour le : 26/05/2025
L'OPPBTP a présenté les résultats d'une étude de terrain concernant les conditions d'hygiène sur les chantiers.
Elle révèle notamment que 20 % des chantiers n'ont pas de base-vie. Dans 40 % des cas, celles-ci sont sous-dimensionnées (manque de vestiaires, douches, WC) par rapport à l'effectif du chantier. La situation concerne 80 % des chantiers de courte durée (moins de deux semaines). De réels progrès sont cependant constatés. Les installations sont en général mieux équipées : 40 % intègrent des moyens de conservation et de chauffage des repas contre 6 % en 2008. Par ailleurs, dans 85 % des cas, les vêtements de travail sont fournis aux salariés, mais leur entretien n'est pris en charge que sur 20 % des chantiers.
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118