Dernière mise à jour le : 26/05/2025
Les absences au travail des salariés pour raisons de santé : un rôle important des conditions de travail. Sur la période 2003-2011, au cours d’une semaine de référence, 3,6 % des salariés ont connu une absence au travail d’au moins une heure pour des raisons de santé ou pour la garde d’un enfant malade. L’absentéisme a globalement peu varié au cours de la période étudiée, les points hauts annuels ou trimestriels étant largement expliqués par les pics d’épidémies de maladies saisonnières.
La probabilité qu’un salarié s’absente pour maladie dépend de variables sociodémographiques comme l’âge, le sexe, la composition du foyer, la catégorie socioprofessionnelle et le secteur d’activité dans lequel il est employé.
Les salariés en CDI avec plus d’un an d’ancienneté et les fonctionnaires sont relativement plus souvent absents que les personnes en CDD ou récemment embauchées en CDI (respectivement 3,7 et 3,9 %, contre 2,6 %).
Cette différence persiste lorsqu’on tient compte des principales caractéristiques identifiables des salariés.
L’absentéisme augmente fortement avec le niveau d’exposition aux contraintes physiques et psychosociales.
Si les cadres sont beaucoup moins souvent absents pour maladie que les ouvriers (1,6 % contre 4,5 %), c’est dans une large mesure parce qu’ils sont dans l’ensemble moins exposés aux contraintes physiques et psychosociales dans le travail.
Source : Etudes DARES - Ministère du Travail, Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118