Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Depuis le mois de mars, chaque début de semaine, c’est le même rituel pour les toulousains Jean-Baptiste Ortega et Patricia Chauvel, les deux acteurs du projet « A Croquer ». Après avoir rempli leurs paniers en osier des fruits livrés par des producteurs du coin, ils partent livrer leurs victuailles auprès d’une vingtaine d’entreprises partenaires – start-up innovantes dans le domaine des nouvelles technologies, mais aussi grandes entreprises. Après une phase test menée jusqu’au mois de juillet, toutes ont décidé de poursuivre leur abonnement cette année.
Agir Mag : Comment est né A Croquer ?
Jean-Baptiste Ortega : Une entreprise toulousaine nous a sollicités, via l’association Synethic (voir encadré) car elle souhaitait remplacer les barres chocolatées proposées dans les distributeurs automatiques par des produits plus diététiques. Tout est parti de là. Nous avons échangé avec des nutritionnistes, qui ont préconisé les fruits. Nous avons imaginé le service idéal en termes de santé des salariés, mais aussi de consommation responsable : livrer aux entreprises des paniers de fruits frais, parfois bio, produits localement par des petits producteurs. Et pour être cohérents dans notre démarche, nous avons fait fabriquer les paniers servant de contenants par des vannières qui travaillent de façon artisanale en local.
Agir Mag : Quels enjeux un tel projet porte-t-il pour la santé ?
J.-B. O. : Vouloir agir pour la santé de ses salariés en les incitant par exemple à mieux manger, c’est bien. Mais encore faut-il qu’ils adhérent à la démarche. . Pour cela nous avons voulu éveiller leurs sens et proposer des paniers qui sont à la fois beaux et bons. Ils participent ainsi à redécouvrir la saisonnalité, les produits locaux et peut-être à changer leurs habitudes alimentaires.
Agir Mag : Et en terme de bien-être ?
J.-B. O. : Autour de ces paniers, des liens se créent. Un jour, nous avons tenté de proposer des kumquats dans l’un de nos paniers, mais en nous demandant comment allaient réagir les salariés face à cet agrume peu connu. Or l’un d’entre eux s’est tout de suite exclamé : « des kumquats, comme ceux que je mangeais chez ma grand-mère ! » C’était un peu sa madeleine de Proust. Il nous a tout de suite demandé qui produisait ces fruits, et où. Les salariés sont partie prenante de la démarche. On souhaite amplifier cet engagement, en leur proposant de rencontrer les producteurs, de participer aux cueillettes, de soutenir des projets en agroforesterie. Et puis, le panier de fruits réinvente le concept de la machine à café, où l’on se réunit pour échanger !
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